Le 17 janvier 1981 se réunissait à Blois une société fort discrète, le prieuré de Sion, pour y tenir son assemblée. Publiée par différents journaux, cette information attira l'attention du grand public sur un ordre qualifié par la presse de "véritable société secrète" de cent vingt et un dignitaires. Lors de cette assemblée de Blois, Pierre Plantard de Saint- Clair fut élu grand maître du prieuré de Sion et vingt septième nautonier de l'Arche Royale, par quatre-vingt-trois voix sur quatre-vingt-douze votants, au troisième tour de scrutin. La presse ajoutait que le choix de ce grand maître marquait une étape décisive de l'évolution des conceptions et des esprits dans le monde, car les cent vingt et un dignitaires du prieuré de Sion sont tous des éminences grises de la haute finance et de sociétés internationales politiques ou philosophiques. Il est certain que, depuis janvier 1981, une transformation s'opère tant en France qu'en Amérique, et que l'Europe ne tardera pas à en sentir les effets. C'est la fin des privilèges d'un autre âge. La presse faisait également remarquer que Pierre Plantard de Saint-Clair est le descendant direct des rois mérovingiens par Dagobert 11, et que cette ascendance est authentifiée par le parchemin de la reine Blanche de Castille et par deux autres manuscrits découverts par l'abbé Béranger Saunière dans son église de rennes-le-château, en 1891. Le choix de la date du 17 janvier 1981, de la ville de Blois et d'un grand maître incarnant la légitimité n'est nullement indifférent puisqu'il renvoie à des significations symboliques précises, marquant à la fois la continuation, dans la tradition, de l'activité de l'ordre et le renouveau de son action dans le monde. Rappelons que la date du 17 janvier est celle qui figure sur la pierre tombale de la marquise de Hautpoul-Blanchefort, que son rôle est primordial dans la découverte des trésors de Rennes-les-Bains, qu'en ce jour se célèbre la fête de saint Antoine l'Ermite dont la statue figure en bonne place dans l'église de Rennes-le-Château, et que ce fut le 17 janvier 1382 que Nicolas Flamel, protégé de la reine Blanche d'Évreux, châtelaine de Gisors, et grand maître du prieuré de Sion, réalisa, selon la légende, sa première transmutation alchimique; ce récit légendaire ne fait que souligner l'appartenance de l'alchimiste au prieuré de Sion et l'utilisation de certaines richesses du Razès tout en renvoyant à la forteresse et à la ville de Gisors.
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