Citerne el-Nabi


Une des plus belles citernes, composée d'une colonnade de 3 étages sur 16 travées. En 1866 on en comptait 700 dans la ville. Les architectes du centre d'études alexandrines (CéA) en ont retrouvé 9 et sont en train de vérifier la localisation de 76 autres.

L’approvisionnement en eau, qui a toujours représenté le souci majeur lors de l’installation d’une ville, a certainement eu une place considérable dans la construction de la ville d’Alexandrie et lors de ses aménagements ultérieurs.
Alors que les ingénieurs de la Description de l’Égypte dénombrent cinq aqueducs souterrains et plus de 400 citernes, que l’on comptait jusqu’à 700 citernes moins d’un siècle plus tard.


La citerne al-Nabih est une citerne d'Alexandrie creusée sous la dynastie toulounide, au ixe siècle. Elle est située sous les jardins de Chalalat, au centre de la ville. Elle a été restauréee dans les années 1950, mais en raison des difficultés d'accès, n'a été ouverte au public que récemment grâce à un concours de circonstances et à la volonté de trois personnalités : le général Abdel Salam Al-Mahgoub, gouverneur d'Alexandrie, Zahi Hawass, secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes, et l'archéologue Jean-Yves Empereur. Auparavant, seule une fenêtre située au troisième étage permettait d'entrevoir le monument - sans que la perspective étroite donne la mesure de sa splendeur. Pour aller plus loin, il fallait jouer au saltimbanque sur une échelle de corde. Alexandrie avait été surnommée Ville aux mille citernes : dès sa fondation en 331 av. J.-C., la ville avait dû pallier son éloignement du fleuve-dieu Nil par un subterfuge, la création d'immenses réservoirs souterrains. Lors de la crue du fleuve, en août-septembre, un canal relié à la branche canopique du Nil remplissait les citernes. Avec l'extension de la ville, les réservoirs se sont multipliés. Au-delà de leur aspect utilitaire, les citernes sont devenues, au cours des siècles, des lieux de visite pour les voyageurs, venus admirer ces cryptes monumentales dont certaines sont restées utilisées jusqu'en 1896. La citerne al-Nabih est une de ces cathédrales souterraines, conjuguant grâce et équilibre avec ses trois étages de colonnades entrelacées. Creusée dans le calcaire tendre du sous-sol alexandrin, la construction témoigne du réemploi harmonieux de colonnes gréco-romaines ou byzantines.





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