La créature ressemble à un cheval blanc pourvu d'une corne et d'une barbiche. Nul ne peut la capturer sinon une jeune fille vierge. Si la licorne est pour nous un animal merveilleux appartenant à un monde lointain sans communication avec la réalité, elle a été considérée par les savants du XVII siècle comme un animal ayant disparu.
la licome est pour nous un animal fabuleux, symbole de la pureté mystique, comme en témoigne notamment la célèbre tapisserie médiévale de la Dame à licorne, exposée au musée de Cluny à Paris. Et pourtant, cet animal fantastique a joué un rôle déterminant dans l'interprétation scientifique des ossements fossiles jusqu'au début du XVIIIe siècle. C'est en effet cette créature que des savants tel Leibniz invoqueront pour donner un sens à de mystérieux ossements trouvés dans des grottes ou extraits du sol lors de l'exploitation de carrières. De nombreuses preuves empiriques seront apportées pour attester l'existence de la licorne, en particulier des cormes, qui étaient vraisemblablement des défenses de narval.
la lecture de la Bible vient étayer la croyance en l'existence de la licorne, mentionnée à diverses reprises dans les traductions anciennes notamment dans le livre de "Job". Sauve-moi de la gueule du dragon, de la corne de la licorne. Même si l'on discute de sa nature et de son aspect réel, la licorne n'est pas considérée comme un animal fabuleux, quelles que soient les propriétés prêtées à sa corne et les doutes qu'elles suscitent. Dès lors, si l'on accepte la nature organique des fossiles, rien n'interdit de croire que certains soient des restes de licorne. Les grands os fossilisés découverts en Europe, provenant le plus souvent de mammifères pléistocènes tels que le mammouth, le rhinocéros laineux ou l'ours des cavernes, suscitèrent jusqu'au XVIIIe siècle un étonnement dont on retrouve la trace aussi bien dans les traditions populaires que dans les discussions d'érudits. A une époque où les connaissances anatomiques ne permettaient guère une identification précise des fossiles et où le concept d'extinction des espèces était absente, trouver une origine plausible à de tels objets posaient un problème très délicat. Une des explications conformes à l'imaginaire et aux connaissances de l'époque fut d'y voir des restes de créatures mythiques. L'attribution d'ossements fossiles à la licome avait certes une fonction explicative - elle permettait d'identifier des restes étranges trouvés au sein de la terre mais avais aussi une raison économique

La licorne de l'Ancien testament
Le Yotvata Haï-Bar

Les ossements de vertébrés découverts dans le sol ou dans les grottes de l'Europe à partir du Moyen Age n'ont pas été attribués uniquement à la licorne que les textes sacrés mentionnaient. certaines interprétation d'érudits évoque des os de géants humains: C'est à un géant que Robert Plot, en 1676, attribue l'extrémité d'un fémur trouvé près d'Oxford; Ce n'est qu'au XIX siècles qu'on comprendra qu'il s'agissait du tout premiers ossements de dinosaure à avoir été décrit et dessiné. A côté de ces géants, un autre animal mythique et composite revient régulièrement dans les anciennes identifications de fossiles: Le dragon.



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