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 C'est vers 20 h 45 qu'il sera interpellé sans résistance à son domicile. La police y fera d'intéressantes découvertes. Le réfrigérateur est rempli de morceaux de viandes emballés dans des sacs en plastique. On y recense un sein, un morceau de nez, des lèvres, bref, toutes les parties manquant au cadavre découvert au bois de Boulogne. Transporté au quai des Orfèvres, Sagawa reconnaît avoir tué, d'une balle dans la nuque, le jeudi 11 juin, vers 16 h 30, Mademoiselle Renée Hartevelt âgée de 25 ans, l'avoir ensuite violée, puis découpée, et en avoir cuisiné et mangé certaines parties du corps, parce qu'elle se refusait à lui. lsseï Sagawa, est né en 1949 à Kobe, au Japon. Fils du très puissant P.D.G. de la Kurita Water Industry, il connaît dès la naissance des ennuis de santé : Poliomyélite, puis encéphalite à l'âge d'un an, crises d'épilepsie ensuite. Sa croissance est retardée, à 32 ans il mesure 1,48 m pour 41 kg. Cela ne l'empêche pas d'être d'une intelligence supérieure à la moyenne. Il est titulaire d'un doctorat en littérature anglaise obtenu à la faculté d'Osaka, pour une thèse sur Macbeth de Shakespeare. De plus, il obtient une maîtrise en littérature de la même faculté. Il décide de poursuivre ses études en France. Il y arrive le 27 avril 1977 pour préparer une thèse sur l'influence de la littérature française sur les écrits du Nobel japonais Kawabata. A Paris, il loue un studio dans le 16e arrondissement et achète son premier meuble : une carabine 22 long rifle. "Paris est une ville peu sûre et il fallait que je me prépare à toute éventualité", déclare-t-il aux policiers qui lui demandent de s'expliquer. Sa vie studieuse d'étudiant n'est agrémentée que des fréquentes visites qu'il rend aux prostituées, "les seules femmes qui acceptent ma compagnie ".
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 Les seules Non, car au mois de mai 1981 il rencontre, sur les bancs de la faculté de Censier, Renée Hartevelt. Cette jolie étudiante hollandaise de 25 ans accepte sa conversation. Elle est attendrie par le personnage, mais elle est surtout intéressée par la phénoménale culture d'Isseï ainsi accepte-t- elle parfois de le suivre au cinéma, de boire un verre avec lui, et de lui rendre des visites de politesse à son domicile en tout bien tout honneur. Jeudi 11 juin vers 16 h Renée sonne chez Isseï Celui-ci lui ouvre et la fait asseoir sur des coussins posés à terre. Il lui prépare du thé, lui offre des gâteaux et discrètement met en marche un magnétophone puis un disque, et s'avance vers Renée. Il lui demande de lire un poème de Goethe, puis il enchaîne sur un poème de Schiller. Il lui déclare sa flamme. Il avoue l'aimer plus que tout et la désirer fortement. Renée éclate de rire, lui explique qu'elle veut bien être son amie, mais pas sa maîtresse. lsseï ne réplique pas. Doucement, il passe derrière Renée, se dirige vers le vestibule, sort d'un placard sa carabine 22 LR et, lentement, l'approche de la nuque de Renée. Le coup part. La jeune femme s'écroule. Elle est vêtue d'une légère robe imprimée. Le Japonais la lui ôte afin de mieux violer le cadavre. Il va traîner sa victime dans la salle de bains, la jeter dans la baignoire, non sans avoir préalablement arrêté son magnétophone, qu'il va remplacer par un appareil à photo instantanée. Premier cliché: Le corps nu gisant dans la baignoire. Puis, à l'aide de rasoirs et de divers couteaux il va entreprendre le découpage du corps Première incision à la jambe, "clic " photo; il en fera trente en tout. Le contact de ce corps encore chaud et de la chair découpée va réveiller en lui un vieux fantasme : depuis l'âge de 7 ans, j'ai toujours eu envie de manger une petite fille. Ainsi va-t-il commencer de prélever au fur et à mesure de son équarrissage, un bout de cuisse, de sein, de bouche, de nez, qu'il pose dans des assiettes, qu'il stockera ensuite dans son réfrigérateur. Il passe toute la nuit à son horrible besogne. De rage, il va même jusqu'à éventrer la jeune fille et la vider de ses viscères. La tête est détachée, les jambes et les bras découpés en deux parties.
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