Depuis des millénaires, le mythe des dragons hante l'imagination des peuples de la terre entière. Mais, est-on bien sûr qu'il s'agit d'un mythe ? On pourrait également se demander si ces monstres ailés à I'haleine de feu ont été créés pour assouvir notre soif de merveilleux ou pour servir de représentation symbolique à tous ces mystères d'un univers qui nous dépasse...

La figure menaçante du dragon est toujours là, tapie au creux d'horribles légendes. Et la figure héroïque de l'homme qui cherche à le combattre se dresse toujours. On l'appelle Persée, Mardouk, Hercule, Siegfried ou saint Georges. Mais le dragon renaît éternellement de ses cendres, toujours vivant dans l'imagination populaire. Énorme. Hideux. Vaguement reptilien. Armé d'écailles. Muni d'ailes silencieuses. S'il faut en croire les traditions, il crache le feu et dort au fond des étangs, en montant la garde devant d'inaccessibles trésors. Attention à son sang il contient de foudroyants poisons.

Au moins dans le domaine littéraire, la race des dragons est toujours prospère, même si ses représentants modernes sont bien différents des grands ancêtres des légendes.

La tradition chrétienne a fait de dragon le serviteur du Diable et l'incarnation du Mal; C'est le "Serpent maudit" chassé du Paradis par l'archange saint Michel. Il n'en a pas toujours été ainsi. Les dragons des mythes ancestraux étaient des créatures beaucoup moins malfaisantes. Inhumains et effrayants certes, mais plus par la terreur qu'ils inspiraient que par les ravages qu'ils étaient susceptibles de provoquer, les dragons pouvaient vivre en paix avec les hommes, qui se conciliaient leurs bonnes grâces en échange d'un tribut annuel d'or ou de... vies humaines. Gardiens des eaux, ces monstres détenaient le pouvoir de faire tomber la pluie. Ils étaient aussi des symboles de régénération : Le sang des dragons morts ne devait-il pas fertiliser la terre? Un peu partout dans le monde, en occident comme en orient, les traditions populaires ont perpétué ce rôle symbolique des dragons, au cours de rites de fertilité immémoriaux. Au Moyen Age, le dragon était l'une des figures essentielles des mystères religieux et du théâtre populaire ils mouraient sous les coups de st Georges avant d'être ressuscité par les docteurs. En Sicile, le jour de la St Georges, une procession en promenait dans les rues l'effigie d'un dragon entouré de deux énormes miche de pain. A la fin de la journée, les pains étaient rompus en menus morceaux chaque et chaque fermier en entrerai une parcelle dans ses champs pour obtenir des récoltes abondantes


En Occident, le premier dragons a été Typhon, le monstre primitif de la mythologie grecque, qui commandait aux volcans et aux ouragans. Dans sa Théogonie, le poète grec Hésiode nous en dresse un portrait : De ses épaules jaillissaient Cent têtes de serpents Comme autant de dragons terrifiants Avec leurs longues langues noires sifflantes. Et, de toutes ces têtes humaines, Le feu, sous les paupières, étincelait. De toutes ces têtes, les yeux flamboyaient. De chacune de ces horribles têtes, Des voix sinistres lançaient des cris affreux. Typhon a d'abord vaincu Zeus, qu'il a dépecé et dont il a dispersé les membres. Mais Zeus, avec l'aide de Pan et d'Hermès, a retrouvé sa forme première et a fini par tuer Typhon, qu'il a enseveli sous l'Etna. Typhon n'a été que le premier d'une longue lignée de créatures mythologiques aussi diverses que la Chimère, le Lion de Némée et tous les animaux fabuleux affrontés par Héraklès au cours de ses douze travaux. L'un de ceux-ci consistait à combattre l'Hydre de Lemme : Elle vivait sous un platane, dans les marais de Lemme, en Argolide. Son souffle était empoisonné et ses multiples têtes repoussaient plus nombreuses dès qu'on les tranchait. Avec l'aide de son neveu Iolaos, qui brûle les têtes coupées, Héraklès sera obligé de tremper ses flèches dans le propre sang du monstre pour en venir à bout.



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