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Le texte de la Bible est formel Les princes, gouverneurs et capitaines du roi, et tous ceux qui étaient témoins, constatèrent que le feu n'avait aucun pouvoir sur ces hommes et qu'il ne brûla ni un seul cheveu de leurs têtes, ni leurs vêtements, et la fumée des brasiers ne les incommodait même pas. Dans l'Antiquité gréco-latine, Platon et Virgile rapportent, avec d'autres écrivains, des récits d'humains qui marchent impunément sur des charbons ardents. Au IIIe siècle après J.-C., le néoplatonicien Porphyre et son disciple, Jamblique de Chalcis, consacrent à ce phénomène une étude complète et objective. Ils le placent sur le même plan que la divination, l'évocation des esprits ou les états de transe. Ils remarquent que, en état de possession, certains médiums peuvent ne ressentir aucune douleur ni même avoir la moindre trace de brûlure. Les annales de l'Église primitive et médiévale sont pleines de relations de phénomènes aussi étranges que la lévitation, les guérisons miraculeuses ou les téléportations. On y trouve, bien entendu, plusieurs témoignages d'insensibilité au feu. Si tous ne sont pas à considérer comme fiables, certains d'entre eux résistent à un examen critique rigoureux. La coutume du " jugement de Dieu " date du Moyen Age. Elle est, à l'origine, un moyen fréquemment utilisé pour régler un différend grave entre deux autorités religieuses. En 1062, Pierre Aldobrandini, un homme qui a la réputation d'être "saint ", accuse l'évêque de Florence d'avoir obtenu sa charge par corruption. Il en appelle au jugement de Dieu. On tapisse alors de charbons ardents et de braises le sol d'un long couloir. A chaque extrémité de ce tunnel infernal, on allume un grand feu. Pierre Aldobrandini, "l'offenseur", passe le premier. Il traverse le premier feu, parcourt le couloir et franchit le second brasier. Sa peau n'a même pas été brûlée. Ses vêtements sont intacts. L'évêque, prudent, préfère renoncer à sa charge en refusant de suivre son offenseur. Un autre saint du Moyen Age, Giovanni Buono, avait l'habitude de prouver sa foi en se frottant les pieds avec des charbons ardents. |
L'exploration du Tibet apporte de nouvelles surprises aux Européens. Ils y découvrent des moines capables de rester immobiles, sans souffrance apparente, au milieu de grands feux. Ces mêmes moines peuvent aussi rester des heures entières, à peine vêtus d'une fine étoffe, en plein air, alors que la température est très largement au-dessous de zéro... On pourrait ainsi multiplier les exemples passés de gens insensibles aux effets du feu. A ceux qui pourraient douter du sérieux et de la rigueur de ces témoignages, on se contentera d'opposer les témoignages actuels, irréfutables, de "marche sur le feu" ou de manipulation de charbons ardents. Ces témoignages contemporains ne manquent pas. Sur tous les continents, des cultures très différentes pratiquent ou ont pratiqué la marche sur le feu. Certains peuples d'Asie sont coutumiers de ces manifestations, ainsi que quelques populations africaines. Les tribus chonas d'Afrique australe connaissent des techniques pour s'immuniser contre les brûlures. Dans le bassin du Congo, de nombreuses tribus pratiquent des rites d'initiation où le feu tient une large place. La plupart des sociétés primitives connaissent et possèdent un rituel du feu. D'où vient-il ? |
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