![]() |
![]() Le site choisi pour la construction du phare est la pointe de l'île de Pharos à l'emplacement de l'actuel fort Qaitbay qui date de la fin du XVe siècle et qui est d'ailleurs construit en partie avec des blocs antiques qui appartenaient, entre autres, au phare. Les nombreux tremblements de terre qui ont eu lieu dans la région entre le IVe siècle et le XIVe siècle ont peu à peu endommagé le phare qui a été presque entièrement détruit en 1303. En 1349, Ibn Battûta, le célèbre voyageur marocain, raconte: Étant allé au Phare je constatai que son état de délabrement était tel qu'il n'était plus possible d'y entrer ni d'arriver à la porte y donnant accès. ![]() |
![]() |
Le phare a dû rester dans cet état jusqu'à la fin du XVe siècle quand le sultan Al-Achrâf Sayf ad-Dîn Qait Bay, un des derniers souverains mamelouks Burjites de l'Égypte, y ordonna la construction d'une citadelle dans le but de protéger la ville contre la menace de l'Empire ottoman. |
On a longtemps pensé que la construction avait été dirigée par l'architecte Sôstratos de Cnide dont le nom est donné par le géographe grec Strabon. Il cite une inscription en plomb insérée dans un mur du phare ainsi libellée |
Le phare a été construit pour protéger les marins de la côte d'Alexandrie, mais également, selon Jean-Yves Empereur, en tant qu'œuvre de propagande. La ville tout entière a été construite de façon démesurée et le phare devait en être le symbole. Le résultat fut tel que, depuis, le mot phare (de l'île de Pharos, du latin pharus) est utilisé pour désigner communément ce type d'édifice. |
![]() |