Les catacombes de Paris
Terme improprement utilisé pour nommer l'ossuaire municipal, sont d'anciennes carrières souterraines de la fin du XVIIIe siècle situées dans le 14e arrondissement de Paris, reliées entre elles par des galeries d'inspection. D'environ 1,7 kilomètre de long, situées à 20 mètres sous la surface, elles peuvent être officiellement visitées à partir de la place Denfert-Rochereau.
Cette partie ouverte au public ne représente qu'une infime fraction des vastes carrières souterraines de Paris. Vers la fin du XVIIIe siècle, pour faire face à la saturation des cimetières parisiens, la décision fut prise de déplacer les ossements des fosses communes dans les carrières souterraines.On estime à près de 6 millions le nombre de dépouilles qui ont ainsi été déplacées dans une série d'ossuaires qui existent encore sous Paris.
 



Depuis les années 1960, il existe une certaine forme d'engouement pour la visite des catacombes non officielles. Cette activité consiste à emprunter d'autres chemins que ceux balisés pour les visites officielles, en exploitant les puits d'accès de la voie publique, voire les accès souterrains à partir de caves, réseaux de transports en sous-sol, etc. Ces entrées sont en règle générale d'accès interdit. Les visites dans les anciennes carrières de Paris sont pratiquées par ceux qui se surnomment eux-mêmes cataphiles: Est cataphile celui qui possède une certaine connaissance des galeries ainsi que des rares entrées qui n'ont pas été condamnées par du béton ou dont les échelons ont été sectionnés et les plaques d'accès soudées.



Les Catacombes désignent ainsi, par un usage abusif du terme, le réseau de galeries dans les anciennes carrières souterraines de calcaire. Près de 300 kilomètres de galeries s'étalent ainsi sous Paris intra-muros sur parfois 3 niveaux de carrières. La profondeur moyenne est d'environ 20 mètres sous terre. Le Calcaire ainsi extrait, à l'époque, a permis d'ériger les monuments ou immeubles parisiens. Mais il existait aussi des vides souterrains constitués par les anciennes carrières de gypse (au pied du Sacré-Cœur, par exemple). Ces vides sont quasiment tous comblés ou foudroyés (carrière volontairement effondrée par explosion des piliers). Seule subsiste la grotte des Buttes-Chaumont qui est, en réalité, une partie d'une ancienne carrière souterraine.


Descriptif
On appelle "catacombes" cet ossuaire parisien, recouvrant une superficie de 11 000 m² de souterrains, en référence aux Catacombes de Rome. Le visiteur accède aux catacombes sur la place Denfert-Rochereau. Six millions d’ossements, provenant de différents cimetières parisiens, reposent dans les galeries labyrinthiques d’une longueur de 1,7 kilomètre. La hauteur sous les voûtes est de 1, 80 mètre et la température ambiante est de 14 degrés. La visite est déconseillée aux personnes souffrant l’insuffisance cardiaque ou respiratoire, aux personnes sensibles et aux enfants non accompagnés. Une visite insolite et fascinante ! A noter que la sortie s'effectue au 36 rue Rémy Dumoncel.



Les catacombes de Paris ne se limitent pas aux ossuaires que l’on trouve à Denfert ! En effet, les catacombes de Paris, c’est plus de 125 km de tunnels. D’ailleurs, pour information, elles sont appelées “catacombes” à tort. À l’origine, les catacombes étaient des sépultures souterraines que l’on utilisait dans l’antiquité. On en trouve notamment à Rome ou à Naples. C’est le déménagement des ossements des cimetières parisiens dans ces souterrains qui fait qu’on les appelle désormais “catacombes”. Creusées pour construire Paris, ces anciennes carrières représentent un témoignage historique incroyable et passionnant.

La plupart des entrées sont difficiles à trouver. Il y a des plaques au sol dans Paris que l’on prendrait pour de simples plaques d’égouts mais qui permettent d’accéder à des tunnels de service. Puis, plus profondément, aux catacombes. En juillet 2015, c’est ma première descente. Mes amis testent les plaques dans la rue, pour vérifier si elles sont ouvertes. Parfois, la brigade les scelle, puis les passionnés les rouvrent. Il faut alors partir à la recherche des nouveaux accès.
En tenue dégueulasse et bien couverts, les passants du VIème arrondissement nous regardent faire, éberlués. Il faut dire qu’il ne faut déjà pas être peureux à l’idée de s’enfoncer dans le sol. Cette fois-ci, il faudra descendre au-dessus d’un puits qui a l’air très profond. Puis, passer sur une autre échelle, un peu plus à gauche, sans tomber, toujours au-dessus du puits. Il arrive même qu’il manque des barreaux (maman, si tu me lis, je suis désolée…). Je suis déjà assez inquiète, même si je ne dis pas grand chose. On s’enfonce alors peu à peu dans les catacombes de Paris. En bas, il fait toujours 13-14°C. Été comme hiver. Il y a parfois un peu d’eau, parfois moins, parfois on en a jusqu’aux hanches. On marche alors dans les couloirs, plus ou moins étroits, plus ou moins hauts. Le guide (entendez par là, celui qui connaît les souterrains, ou tout simplement, celui qui est devant), crie parfois “tête”. Ça signifie qu’il faut se baisser car le plafond se rapproche. Je l’oublie quelquefois, distraite par la découverte de ce monde. Aïe la tête !




Un conseil : si vous n’êtes pas descendu avec d’autres personnes à plusieurs reprises avant, ne vous aventurez pas de manière autonome dans les catacombes non officielles de Paris. Comme je vous le disais, c’est super grand et c’est difficile de se repérer. Et si vous vous perdez, vous avez peu de chance de pouvoir appeler à l’aide. Si vous êtes dans une zone de passage, ça va, mais sinon, vous n’avez pas de réseau téléphonique, ni de GPS, ni rien du tout. Aucun son pour vous repérer. Aucune indication.




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