En 1994, 7 morts intoxiqués au sarin près de Tokyo (adeptes en conflit avec la secte). En mars 95, plusieurs attentats dans les trains et surtout celui du métro de Tokyo, au sarin aussi, qui fait 12 morts et 5.000 blessés. Shoko Asahara, né borgne au Japon en 1955, pratiquait déjà l'escroquerie, exploitant par exemple ses compagnons au nom de sa demi cécité en vendant une potion à base d'épluchures de mandarines. En 1987, il fonde sa secte guérisseuse, apocalyptique, annonçant la fin du monde pour 1997, appelant au suicide collectif par le canal de radio Vladivostok dont il était propriétaire, présentant le suicide comme un simple prélude au "plan de salut" qu'il préconise ("à l'approche de la mort vous ne devez pas avoir de regrets"). L'état s'est retourné contre la secte chefs d'accusation: "meurtres".


 
à gauche l'emblème de la secte
à droite Shoko Asahara le gourou de la secte
 


 
En mars 1995, le gaz "sarin" fait des victimes dans le métro de Tokyo. Panique. La police japonaise, impuissante, recherche vainement les coupables. D'autres attentats se produisent. À partir de sa retraite sur les pentes brumeuses du mont Fuji, Shoko Asahara, le leader de la secte Aum, vient tout bonnement de valider le processus programmé pour réussir à son but suprême : rien de moins que l'Apocalypse en 1997 ! La suite aurait pu tourner au cauchemar. Pour parvenir à ses fins, celui qui s'est autoproclamé prophète peut compter sur une armée d'adeptes prêts à tout, et sur des moyens colossaux. En effet, la secte Aum, hypermoderne et informatisée, dotée des technologies les plus avancées en matière d'armes bactériologiques, infiltrée dans les universités et les unités d'élite de l'armée nippone, dispose d'une fortune désignée à 1,25 milliards de dollars. Plus de moyens qu'il n'en faut pour mener à bien l'œuvre de déstabilisation prévue pour toucher d'abord le Japon, puis le monde entier. David E. Kaplan et Andrew Marshall, journalistes d'investigation américains basés au Japon, spécialistes du crime et de la politique, ont enquêté sur cette redoutable entreprise de destruction. Au fil d'un document extrêmement fouillé, comme seuls les Anglo-Saxons savent en produire, ils suivent - jusque dans la mafia japonaise ! - les ramifications de cette organisation surpuissante, retracent l'histoire de sa constitution fulgurante et dressent le portrait de son chef, illuminé quasi aveugle, qui se gagne pour Bouddha et devient criminel au nom de la Suprême Vérité de Aum. Une histoire terrifiante, et pourtant véridique, comme il pourrait encore s'en produire à l'heure où les sectes, incontrôlables, ne cessent de se multiplier.



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